MOURIR

M O U R I R

_________________________________________________________________________________

Mourir selon les bouddhiste est mettre un terme à la souffrance. Mais. Mais si c'état le contraire.

___________________________________________________________________________________________________________

L'ENFER, UNE VISITE GUIDÉE.
__________________________________________________________________________________________________________

Si. Si vous êtes déjà mort. Ou si vous rêvez. Vous vivez alors une vie imaginaire. Lorsque vous vous réveillerez quelle sera votre vie «réelle» ? Si la mort comme le sommeil est un seuil dont le passage se fait imperceptiblement. Si vous êtes mort sans que vous le sachiez. Si les morts ont une sorte de vie. Imitant l'ancienne dont ils ne se souviennent plus. Dans le monde des morts. Mais comment «vivent» les morts ? Et y a-il différents états ou stades ou phases de la mort ? Si vous êtes morts et damnés et êtes en Enfer. Un ravin, un gouffre après un autre.
_____________________________________________________________________________________________________

M O U R I R


mardi

PORTE 6

Elles avaient monté un des escaliers. Au bout de l'escalier qu'elles avait choisi - mais l'avaient-elles vraiment choisi ? - il y avait les corridors. Elles prirent celui de droite. Elles auraient pu prendre celui de gauche. Il y avait des portes. Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche.

Chambre 6

Un lit

Sur le lit une femme

Ou ce qui en avait été une

Le visage gris

La bouche entourée de vert

Il y avait aussi du sang

Parce que ce qui avait été une femme se mordait les lèvres et la langue

Elle avait la bouche pleine ou remplie de quelque chose

Elle vomissait

Mais pas tout

Et ce quelque chose qu emplissait sa bouche l'empêchait de parler convenablement.

Alors elle crachait.

Ou parlait la bouche remplie de vomissure

Comme si son estomac ne produisait plus que ça

Qu'il était une source inépuisable de vomi

Le vomissement est le rejet actif par la bouche d'une partie du contenu de l'estomac.

Et  ça parlait et hurlait

- Je suis Bazuzu, le démon. 

Et ça disait encore

- Je suis Bazuzu le démon et j'ai pris possession de cette salope. Elle est à moi.

La voix avait changé. Ce n'était plus une voix de femme. Ni d'homme. D'autre chose. Une entité.

Oui. 

Et la tête de la femme tourna sur 360 ° comme les hiboux. Ou presque. Parce que, en effet, tourner et faire un tour complet sur le tronc cérébral était impossible.

Et tout en parlant, elle vomissait.

Et les vomissures tombaient, coulaient, comme un filet, non, un flot de boue puante.

- ELLE EST À MOI!

La chose dans le corps de la femme hurlait.

Et la femme était nue.

Elle avait arraché ses vêtements.

Elle avait un couche et l'avait enlevée.

Et la femme nue pissait et chiait. Une diarrhée noire et puante.

Et la femme, très souple, les femmes sont beaucoup plus souple que les hommes, pencha la tête jusqu'à son nombril. On aurait dit que son cou s'allongeait. Mais c'était impossible.

Et la tête de la femme comme si elle avait une vie à soi, comme une sorte de gros insecte sale, tomba encore plus bas.

Jusqu'à son sexe.

Jusqu'au sexe de la femme, ses lèvres, qu'elle lécha.

Qu'elle mordit.

Elle en prit même une bouchée qu'elle ramena avec elle et sa tête lorsqu'elle remonta à sa position normale sur son dos.

- Faîtes venir le curé si vous osez!

Et sa bouche édentée s'ouvrit comme une petite caverne noire.

_ C'est un combat entre nous, les légions - car nous sommes légions dans son corps, dans le corps de cette chienne et de cette salope. Et les légions des anges.

- Que les anges soient terrifiés. L'AntiChrist va bientôt naître du ventre puant d'une autre salope. Entre le vomi, la pisse et la merde.

Car il y a une Malédiction entre la Femme et Nous. Légions de l'enfer.

Et la femme.

Vomit.

Pissa.

Chia.

Elle était assise, les jambes ouvertes, les mains plongées dans son grand sexe béant, ce trou informe et elle y mettait des choses et elle en retirait des choses.

Comme un Lapin de Pâques.

AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !

Au travers du gargouillis infâme venant de cet être vivant ou à peine qui se décomposait au milieu du lit.

Dans son lac de merde.

Il y eut un petit rire de femmes.

À côté de la porte de la chambre, 2 femmes en uniformes blancs. Une infirmière et une aide-infirmière.

- L'Alzheimer

- Un beau cas!

_ Merci!

Oui, c'était un beau cas.

Elles devaient passer leur examen bientôt et révisaient leurs notes:

La maladie d'Alzheimer se caractérise par la mort des neurones

Les cellules du cerveau. 

La mort cellulaire s'amplifie au fur et à mesure que la maladie

La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive

Perte progressive des neurones

‎La maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative qui provoque des lésions au cerveau. 

Les symptômes comprennent les pertes de mémoire, la difficulté à ...

- J'ai vu un cerveau à la morgue dans un bocal. Il y a de grands trous dedans.

- Des trous.

- Comme un fromage Suisse. 

- C'était une femme d'affaires. Riche. Ça se peut pas. Elle avait marié un homme riche. Et hérité de tout à sa mort. Il est venu lui-aussi ici. Tout le monde finit ici. Maintenant ses entreprises sont à ses enfants. 

Les 2 jeunes femmes devinrent pensives comme devant un tableau académique décrivant la philosophie et les effets de la morale sur le corps humain.

La puanteur devenait insupportable.

- Qu'est-ce qu'on fait?

- Rien. Ça regarde les préposés aux bénéficiaires. Ils vont faire leur ronde tantôt. Et changeront sa couche.

Les 2 femmes refermèrent délicatement la porte comme 2 petites souris venus observer un pot de biscuits.

- Viens. On va aller observer un ancien curé!

*

État 1 - 19 mai 2014
__________________________________________________________________________

dimanche

PORTE 5

Elle avait monté l'escalier. Au bout de l'escalier q il y avait les corridors. Elle prit celui de droite. Il y avait des portes. Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche. Porte 5. La porte était ouverte.

Il y avait des policiers.

Un policier plus vieux, en civil, un officier enquêteur, décrivait aux plus jeunes.


Meurtre au premier degré

Le meurtre au premier degré est le meurtre commis avec préméditation et de propos délibéré.

Meurtre au 2e degré 

Les meurtres qui n’appartiennent pas à la catégorie des meurtres au premier degré sont des meurtres au deuxième degré.

Homicide involontaire coupable 

L’homicide coupable qui n’est pas un meurtre au premier ni au second ni un infanticide constitue un homicide involontaire coupable. Meurtre au troisième degré.

HOMICIDE CONJUGAL

UNE COMPLEXITÉ À COMPRENDRE


L’homicide conjugal comprend les homicides dont l’auteur présumé est le conjoint de la victime, séparé ou divorcé, ou survient entre des personnes vivant en union libre. 

Les données québécoises considèrent que l’ami intime ou l’ex-ami intime est dans la catégorie des auteurs présumés. 

L’homicide conjugal réfère à 3 infractions au Code criminel, soit le meurtre au premier degré, le meurtre au deuxième degré et l’homicide involontaire coupable. 

Contrairement à la violence conjugale non mortelle, la plupart des homicides sont signalés à la police et sont représentés dans les statistiques officielles.

Parce qu'un certain nombre de meurtre peut passer pour des accidents, des suicides ou des décès par maladie ou la vieillesse pure. Ce qui n'entraînera pas d'enquête. 

Les policiers se tournèrent vers la scène de crime.

On voyait très bien un homme dans la vingtaine en train de donner des coups de couteaux à une femme dans la trentaine.

L'homme dans la vingtaine traitait la femme dans la trentaine de chienne, de salope et de putain. Montrant ainsi son mécontentement.

La femme, plus faible que lui, ne pouvait empêcher que les coups l'atteignent. Elle avait beau interposer ses mains entre le couteau et sa poitrine, elle ne réussissait qu'à se faire entailler davantage les mains. Cette action réflexe est courante dans ce genre de situation.

Au début, elle s'excusait. Puis implorait. Demandait pitié. Puis fut incapable de parler. 

Mais elle était toujours debout.

Et les coups continuaient à arriver. 

Sans cesse.
 __________________________________________________________________________

lundi

PORTE 4

Il ou elle ou ça avait monté un des escaliers. Au bout de l'escalier qu'il ou elle avait choisi - mais l'avait-il vraiment choisi ? - il y avait les corridors. Elle prit celui de droite. Car c'était une femme. Elle aurait pu prendre celui de gauche. 

Il y avait des portes. 

Le mot «il» pour cet usage est neutre. Sans doute aurait-on pu utiliser le mot «on» dont on ne servait pas pour une raison particulière ou à la suite d'une série de hasard et de caprices. 

Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche. 

Chiffre pair.

Porte 4 du treizième étage.

Il y a là un manque évident de perfection et d'absolu.

Dans la chambre - cette pièce ne contenait qu'une chambre. 

Avec un grand lit. 

Et une femme. 

Qui était celle qui avait suivi l'escalier ou le corridor et ouvert la porte. Ou une autre. 

Il se pouvait qu'elle ait déjà été là.

Il y avait donc un grand lit. Et une femme. 2 accessoires indispensables à la vie familiale et à l'épanouissement d'un homme. Mais il n'y avait pas d'homme. Car la femme était seule. Et triste. Comme toute femme vide et sans homme. 

Et elle pleurait.

Elle parcourait la pièce qui aurait paru grande sans le grand lit qui en prenait bien la moitié et même cette moitié était imparfaite car le lit, au centre de la pièce. La tête du lit collée au mur. Faisait que le reste de l'espace était un U. Et c'est dans cet espace en U que la femme pleurait. Allait et venait d'une extrémité du lit à l'autre. Du côté droit au côté gauche en passant inévitablement par le pied du lit puisqu'elle ne pouvait faire autrement.

Comme elle pleurait.

Elle avait sans doute fait quelque chose.

Ou essayé de faire quelque chose.

Et raté.

Fait quelque chose.

Qu'elle n'aurait pas dû faire.

Ou n'avait rien fait alors qu'il s'était passé quelque chose.

Quelque chose de terrible.

Qu'elle aurait pu empêcher.

Mais elle ne l'avait pas fait car elle n'avait rien fait.

Et, depuis ce temps, elle pleurait.

Se reprochait.

Pourquoi ce jour-là, ce moment-là, n'avait-elle pas fait ou dit ou pensé quelque chose ?

Ou au contraire: qu'est-ce qui lui avait pris, ce jour-là, à ce moment-là, dont elle se souviendrait toujours, dont elle se souvenait parfaitement, actuellement, comme si elle le revivait. Avec des détails encore plus précis que dans son souvenir. Comme il arrive dans les rêves où la réalité est augmentée, améliorée, perfectionnée. Où on ne voit jamais aussi bien et clairement des situations absurdes qui auraient pu arriver - parfois, ce genre de chose est ce genre de chose qui arrive - qui est physiquement possible. 

Donc.

Elle allait d'un bord du lit à l'autre. Revenait. Recommençait.

Il y avait un grand tapis sous le lit qui débordait de tous les côtés, aussi sa marche ne faisait aucun bruit.

Par contre, ses larmes lorsqu'elles coulaient étaient bruyantes. Non, les larmes en soi - car les larmes sont généralement silencieuse presque muettes mais, elle, la femme, lorsqu'elle pleurait, faisait du bruit. 

Comme une douleur.

Oui.

Elle aurait pu souffrir.

Mais rien ne laissait voir qu'elle était malade, blessée, infirme.

Rien de visible.

Parce qu'elle était vêtues.

Peut-être que si elle avait été nue, on aurait pu voir une blessure, une infirmité, une abrasion, des plaies, des coutures à la suite d'une opération.

Ou cette blessure était intérieure.

Soit une émotion à la suite d'un drame.

Dans son esprit.

Ou la blessure intérieure d'une femme violée, dont on a forcé le corps, vaincue.

Qui se souvenait.

Mais il était impossible de le savoir à moins de l'interroger.

Car, on l'a dit, rien de visible n'indiquait l'origine de son chagrin.

Elle allait la tête blessée, secouant ses épaules à force de pleurer.

Elle allait, cette fois plus dramatiquement, les bras en l'air, invoquant - à une autre époque, c'aurait pu être une prière.

Se bras se tendait vers le Ciel ou le plafond.

Ensuite, ses mains et ses bras se détendaient et se ramenaient vers on visage - vieux ? - jeune ? - entre 2 âge - l'époque où la femme perd sa beauté et devient un objet de mépris - où on la plaint d'exister encore - d'imposer sa vue aux autres - difficile à dire.

Il aurait fallu lui poser la question.

Et le visage dans les mains, elle pleurait. 

Continuait à marcher.

Pleurant.

Intensément.

Mais l'intensité était parfois variable.

Soudain.

Comme épuisée, elle se jetait à terre.

Sur ses genoux.

Comme si elle s'installait pour prier.

Puis son corps se détendait et, encore à genoux, elle s'étirait jusqu'à ce que son visage touche le sol et elle frappait le parquet de bois de ses poings.

Ce qui était tout à fait ridicule.

Puis elle se ramassait. Tant de corps de femme étendue était exagéré.

Et s'assoyait sur ses talons. Passant de la position de prière chrétienne à la musulmane et à position de la femme - plus souple- assise par terre entre ses pieds. 

Et, rageusement, elle plongea les mains dans ses cheveux qu'elle tira et essaya d'arracher. Du moins, ça y ressemblait. Mais elle n'y arrivait pas. Pourtant, elle tirait ses cheveux à pleines mains.

Puis les cheveux tombés sur son visage.

On ne voyait plus son visage.

Elle resta là hébétée. Ou tout comme. Les femmes ont ces moments de stupidité.

Et elle plongea les mains dans ses cheveux, sur son visage, et commença à se griffer les joues. 

Ses ongles étaient en sang. 

Ses doigts couvents de sang.

Les paumes de ses mains.

Sa robe sur ses cuisses.

Tout ceci était fascinant.

*

État 1. 12 mai 2014 __________________________________________________________________________

samedi

PORTE 3

Il ou elle ou ça avait monté un des escaliers. Au bout de l'escalier qu'il ou elle avait choisi - mais l'avait-il vraiment choisi ? - il y avait les corridors. Il ou elle ou ça, prit celui de droite. Il ou elle ou ça aurait pu tout aussi bien prendre celui de gauche. Il y avait des portes. Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche. Sur la porte, il y avait le chiffre 13. Il n'y a jamais de chiffre 13 sur les appartements ni sur les étages dans les ascenseurs. Ce qui fait que la chambre 14 est en vérité la 13 et que le quatorzième étage est le treizième. Pour ceux qui savent voir les signes. Mais ici, il y avait le chiffre 13. Et il ou elle ou ça entra.

Il y avait déjà des gens.


Et ces gens parlaient déjà depuis un moment.


À ce moment, une femme parlait. 


Les femmes parlent toujours trop. 

Un jour, une malédiction s'abattra sur elles. 

Quoique le fait d'être femme soit déjà une malédiction !

Car elles ont été jugées !


La femme dit d’étranges choses au sujet de sa montre et de l’heure sur ou dans sa montre. Elle dit qu’à chaque fois qu’elle regardait sa montre, elle voyait toujours les 4 mêmes chiffres:

11h11

23h23

22h22

17h17

Est-ce que ça a une signification ou bien c'est du pur hasard ?

Probablement, peut-être qu’il y aurait dû y avoir plus de chiffres ? a moins qu’elle ne regarde machinalement sa montre toujours aux mêmes moments de sa journée.

Était-ce curieux ?

Inhabituel ?

Est-ce que c’était surprenant?

Une autre personne dans la pièce fit remarquer qu’elle avait également le même phénomène et sa montre était d’une marque différente.

10:10 - 11:11 - 12:12 - 13:13 - 0:20 - 21:21 - 22:22

Une autre personne, un homme, donna son idée :

_ Pour ma part, depuis presque un an j’ai remarqué que lorsque je regarde mes textos, courriels, appels manqués ou si je dois utiliser mon machin intelligent,  j’ai remarqué qu’il y avait une sorte d’heure. Les chiffres sont différents de vos chiffres mais. Une heure synchronisée, heure et minutes y est. La nuit et le jour.

1h11. 4h44. 5h55. 13h13.

En voyant une femme sourire, il ajouta que jamais il n’avait eu le 6h66.
Pas encore dit la femme.

_ Là, je comprendrais.

_ Vous comprendriez quoi?

_ Je comprendrais que mon bidule est détraqué.

Mais, continuant sa réflexion, il appris aux autres ce qu’il avait commencé à comprendre. Peut-être était-ce un phénomène contagieux ?

_ J’en ai parlé à mes collègues au travail et, depuis, ils vivent un peu le même hasard!

_ Mais c’est le hasard!

_ Le hasard est le hasard.

Il approuva. En effet, le hasard était le hasard. On ne pouvait le prévoir. Ni l’attendre. Et il ne se reproduisait pas et n’était pas contagieux.

_ Moins fréquemment que moi mais suffisamment pour le remarquer. Et même, les hanter....

_ Trop de hasard est difficile à supporter.

_ Notre opinion sur la vie change.

_ Oui. Étrange quand même ces hasards?

_ Au pluriel ?

Tout le monde regardait sa montre.

_ Moi aussi, exactement, quand je regarde l'heure il est 22h22. Comme si je ne regardais ma montre qu’à 22h22. Qu’est-ce qu’il y a de si spécial à 22h22? 

_ Pas chez-moi. Je ne regarde jamais ma montre et, tout à coup, je le regarde. Il y a d’autres hasards. D’autres coïncidences. C'est que je suis né le 2 novembre

_ 2 x 11 = 22

_ Voilà !

_ Oui. Et l'année de ma naissance contient un 2. Qu’est que ça signifie ?

_ Pourquoi est-ce que ça devrait signifier quelque chose?

_ Pas loin de chez-moi, une cycliste a été fauchée par un camion. La semaine suivante, un chauffard allait trop vite a perdu le contrôle de sa voiture qui a dérapé vers une autre voiture qui l’a fait rebondir et glisser dans une autre direction, comme une rondelle de hockey, une boule de billard ou de curling, et elle est allée toute seule vers le trottoir où un couple attendait l’autobus. C’est allé si vite qu’ils n’ont pas pu avoir le réflexe de s’enfuir et l’auto les a écrasé et ils sont morts tous les 2. Le chauffard, à l’intérieur, n’a rien eu.

- On devrait lui enlever son permis pour le reste de ses jours.

_ La règlementation est trop clémente. Il y a une sorte de permis de chasse aux piétons lorsque vous avez votre permis de conduire. Si vous sortez votre fusil de chasse et tirez au hasard dans la rue, sans viser personne mais que quelqu’un est atteint, vous serez accusé de meurtre. Non prémédité. Mais meurtre quand même. Avec une auto, vous avez le droit de tuer qui vous voulez. On appelle ça un accident. Regardez !

Il montra sa jambe dans le plâtre.

_ Une auto. Elle est arrivée vers moi. Il y avait de la glace. Heureusement, j’ai pu la voir à temps. Mais elle m’a accrochée la jambe. En fait, c’est curieux, je ne me souviens de rien ensuite. J’ai très bien senti l’os se briser quand la parechoc avant a touché mon pantalon. Et lorsque l’auto est passé sur moi, je n’ai rien senti.

Les autres le regardaient étrangement.

- Heu! Je fais cette sorte de cauchemar. J’ai l’impression d’être sous l’auto. Comme dans un rêve où tout est si précis. Mais, c’est ma jambe. Heureusement. En fait, pas si heureusement, car ça fait très mal. Et j’ai encore de la difficulté à marcher avec mes béquilles ou ma canne. Parce que si l’auto m’était vraiment passée sur le corps, je serai vraiment mort. Et je ne ressentirais plus rien. On n’est pas supposé sentir quelque chose quand on est mort. Tout le monde dit ça.

_ Tout le monde qui n’est pas mort.

Il ria nerveusement.

_ Je n’ai pas vraiment envie de vérifier.

Un long moment de silence arriva puis s’en alla.

_ Ça m'arrive aussi et, d'après ce que je sais, c'est des messages pour dire que tout va bien et que l'on est sur le bon chemin.

_ Oui, il est important quand on voit ces doubles chiffres de se souvenir de ce que l'on pensait juste avant parce que ça donne une précision sur le domaine du message. Et de ce qu’on faisait ou allait faire. Parce que c’est peut-être un message nous informant de faire ou de ne pas faire quelque chose. Si on va à un rendez-vous…

_ Il vaut mieux ne pas y aller.

La femme, une autre, dit qu’elle allait voir son ami à son appartement. Elle arriva lorsque son ami se chicanait avec un ami qu’elle ne connaissait pas. Son ami ne lui avait pas encore présenté tous ses amis. Et elle ne connaissait pas non plus ses parents. Ni n’avait eu le temps de présenter les siens. Peut-être qu’ils n’étaient pas non plus véritablement ami. Parce que l’homme, l’inconnu, sortit à ce moment une arme. Heureusement, elle put lui parler et désamorcer cette affaire qui aurait pu très mal tourner. Plus tard, elle comprit qu’il valait mieux pour elle de ne plus revoir celui qui aurait pu être son ami. Ce n’était pas vraiment un homme pour elle. Elle méritait mieux.

_ Je suis dans la même situation. Je vois souvent le 11.11 sur l’horloge ou 11.21 et, parfois, 1.11

_ Il y a une signification certain. Je la cherche depuis un bout mais je ne trouve pas encore. Il y a des livres. Internet.

_ Il faut chercher. Moi, je crois en les signe car moi et ma soeur avons été témoin du paranormal des spectres. Entre autre celui à ma mère.

_ Tous les jours quand je suis seule je regarde l'heure est à, chaque fois, toujours, tout le temps, il est 11h11

_ Moi, il y a plus. C’est la même heure. Ce qui est curieux. Beaucoup de hasard. Mais moi, dans la même minute de l’heure, toujours 11h11, je regarde autour de moi et il y a un truc qui se passe

_ Moi aussi et alors je trouve un truc perdu

_ Vous disiez un truc qui se passe. Pas un objet perdu ou égaré ou oublié qu’on trouve devant. Un truc qui se passe.

_ Oui. Un truc qui se passe. Mais. Mais je ne veux pas en parler.

_ Vous allez trop loin. Il faut être rationnel. J’ai une formation scientifique. Et la théorie du complot, le paranormal, il y a longtemps que je lutte contre. C’est une forme d’écologie. Ma façon d’avoir une planète propre. Je réponds à tous ceux qui voient le 1111 et le 666 partout. Même s’ils ne me demandent pas mon avis. Lorsqu’au restaurant, au café, une conversation commence et que j’entends, je fonce. Il faut combattre l’irrationnel.

_ Vous ne devriez pas. Ceci est un appel spirituel.

Une femme silencieuse était songeuse. Les yeux fermés elle parla.

_ Le règne de Satan sur terre durera 1 jour. I jour qui sera tel une année. Un jour tel qu'un mois. Un jour tel qu'une semaine. Et un jour d'homme. Un jour d’Ange. Un jour de démon.

_ Et la montre?

_ Et l’heure ?

_ Elle prédit. Allez lire la bible et vous verrez que je n'invente pas ceci.

_ 1 1 1 1

_ Une journée pour les dieux = 1000 ans. 918 à 1918. Règne des démons. Ceux de l’Angleterre, du capitalisme, des illuminatis et des francs-maçons. Dans la Bible, l’occultisme est interdit. Ce ne sont pas les morts qu’on interroge qui parlent.

_ Mais qui répond ?

_ Vous le savez très bien.

_ Le passage des âges et des règnes. Une étape de l’homme vers l'étape suivante. Toujours une guerre. La première guerre mondiale

_ Vous en êtes sûres ?

_ C’est écrit.

_ Un mois = 83 ans = 2001

_ L’effondrement des 2 tours jumelles qui représentent le Temple de Salomon, fils de Satan dans la grande Tour de Babylone, Sodome et Gomorrhe. Les gens sans dieu. Matérialiste dans leurs tours de corruption. Vénale et homosexuelle. Là où tous s’accouplent avec tous et tout ce qui vit. Là où on donne naissance à des monstres et où on avorte des anges. Horreur. Le Sida fut envoyé comme message éloquents des Anges.

_ 1 semaine = 20.33 ans = 2021

_ Et un jour d'homme

_ Dieu vous fait signe pour que vous reconnaissiez que tous ce que vous voyez dans les médias, la TV immonde, l'éducation, la médecine est actuellement sous le contrôle de Satan. Vous ne me croyez pas ?

_ Je vous crois. Je suis allé voir ce que Madonna en pense. Ce que Katy Perry en pense et ce que Lady Gaga en pense et ce que Justin Bieber en pense.

_ Et qu'en pense Justin Trudeau ?

_ Il est le fils de Satan. Vous ne vous souvenez pas du sourire sardonique de ce monstre ?

_ Honte. Ils sont tous des puppet’s from Satan et ils affirment tous avoir vendu leurs âmes a Lui. Pour devenir riche. Célèbre.

_ Comme dans la pièce de Goethe.

_ Faust. Oui. Oui. Comme moi, un être troublé par la passion. Car la passion  peut obscurcir l'esprit de l'homme. Car ce monde est soumis à la passion. Et au désir.

_ La question du salut de l'âme m’obsède.

_ L'œuvre est une parabole de l'Humanité souffrante.

_ Comme lui, l’humanité moderne a signé un pacte avec Méphistophélès -   un des 7 princes de l'enfer - qui l’initie aux jouissances terrestres et, obsédé, il cherche sans cesse de nouvelles jouissances. Car il est devenu homosexuel.

_ Oui. Non. Le blasphémateur. Je suis l'esprit qui toujours nie. Je suis la seule justice car rien n'existe qui ne mérite d'être détruit.

_ Il faut se méfier de la TV. Dans la série Xéna, la guerrière, il est là. Xéna est une lesbienne. Elle abuse sans cesse de la jeune Gabrielle qui est trop innocente pour comprendre ce qu’on lui fait. Car on lui a dit de se méfier des hommes mais pas des femmes. La relation entre les deux héroïnes est très ambiguë. Mais ceux qui savent voir, voient. Entre les images, il y a de la pornographie.

_ J’ai fait une recherche sur Satanic Hollywood.

_ Satan est borgne et Dieu, le seul Dieu, pas celui des Juifs et des Arabes, va le défaire dans les années à venir. Cette guerre est actuellement commencée.

_ J’ai vu des photos de magazines. Toutes les vedettes se cache un oeil en mémoire de leur Chef. Un signe de reconnaissance. Comme les V ou les cornes du Diable qu’elles font toutes avec leur pouce et leur petit doigt.

_ Mais tu dis que tu vois le 1111 et ce n’est pas comme le 13 ou le 666. Je suis certaine que tu es une bonne personne qui se ronge les sangs pour les pauvres et les affamées, n'est-ce pas?

En effet, il se rongeait les sangs.

_ En passant, je ne suis pas religieuse mais à la recherche de la vérité depuis longtemps. Et je l'ai trouvé. Grâce à ma montre. C’est un signe.

_ Exactement pareil !

_ Moi aussi. Sauf que moi c'est tous les jours.

_ C’est un signe qu’il faut que tu fasses quelque chose. Tu es avec la mauvaise personne.

_ Je le savais. C’est pour ça que j’ai tué cette femme et ses immondes enfants.

_ Tu as bien fait.

_ Mais moi, je tombe sur 16h16 ou 15h15

_ Moi, sur 9h09. 0909.

_ Moi, c’est sur tout !

_ Moi aussi, d'ailleurs, aujourd'hui, je suis tombée sur 11h11et 16h16.

_ Moi, c'est tous les jours comme ça depuis 2 ans !

_ Moi, c’est depuis 10 ans.

_ Moi, depuis 95 ans. Je ne me souviens pas de tout. Mais ma mère m’a dit que c’était 1h11 lorsque je suis né. Sur le cadran de la clinique.

_ Moi, ça me fait rire !

_ Pas moi, car je sais. Oui, je sais que ce n'est pas un hasard sinon il serait énorme car pour tomber tous les jours sur 07h07, c'est énorme !

_ Des fois ca m'énerve!

_ Je suis comme vous. Moi aussi, je voudrais savoir si il y une signification.

_ Il y en a une.

_ À chaque fois que je prends mon ordinateur portable ou mon téléphone pour regarder l'heure, c’est 21h21.

_ Jamais minuit?

_ Moi, c’est toujours minuit.

_ Personne ne parle de minuit.

_ Depuis que mon bébé est mort, c’est minuit. Je suis devenue folle et je me suis pendue au cadre de porte.

_ Vous imaginez ça.

_ Un mauvais rêve suite à une mauvaise émotion suite à une mauvaise réalité.

_ Éclairez moi !

__ Éclairez moi !

_ Éclairez moi !

_ Depuis plusieurs mois quand je regarde ma montre, 1 fois sur 2, ça finit par 7.

9h07

11h 07

16h07

Hier ca m’est arrivé 33 fois

_ Moi, c’est 33 fois 3 fois.

_ C’est curieux. En effet. Car à ce niveau de fréquence, ce n’est plus du hasard et ça revient super souvent.

_ 11 heure 11. Quelqu'un pense à moi.


Tout le monde approuva

La discussion devenait de plus en plus intéressante.

Heureusement, l’horloge ronde, modèle classique, avant l’électronique, n’avait pas d’aiguille.

*

État 1. 3 mai 2014
_____________________________________________________________________