MOURIR

M O U R I R

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Mourir selon les bouddhiste est mettre un terme à la souffrance. Mais. Mais si c'état le contraire.

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L'ENFER, UNE VISITE GUIDÉE.
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Si. Si vous êtes déjà mort. Ou si vous rêvez. Vous vivez alors une vie imaginaire. Lorsque vous vous réveillerez quelle sera votre vie «réelle» ? Si la mort comme le sommeil est un seuil dont le passage se fait imperceptiblement. Si vous êtes mort sans que vous le sachiez. Si les morts ont une sorte de vie. Imitant l'ancienne dont ils ne se souviennent plus. Dans le monde des morts. Mais comment «vivent» les morts ? Et y a-il différents états ou stades ou phases de la mort ? Si vous êtes morts et damnés et êtes en Enfer. Un ravin, un gouffre après un autre.
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M O U R I R


mercredi

PORTE 2

Il avait monté un des escaliers. Au bout de l'escalier qu'il avait choisi - mais l'avait-il vraiment choisi ? -  il y avait les corridors. Il prit celui de droite. Il aurait pu prendre celui de gauche. Il y avait des portes. Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche. 

Porte 2


Une salle de classe.


Un frère Mariste enseignant. 


Tenant dans sa main une photo de montagne - peut-être l'Himalaya ? - découpée dans une revue. Peut-être National Geographic ? 


- L'éternité


Tous les élèves écoutaient prudamment.


_ Nous allons parler de l'éternité.


«Vous voyez cette image. C'est une montagne. Le texte sous la photo dit que c'est la plus haute montagne du monde. Supposons que c'est la plus haute montagne du monde. 


«Supposons qu'un oiseau arrive tous les 1000 ans. »


Le frère et sa soutane cessèrent de regarder la photo pour faire le tour de la classe


_ Vous savez ce que c'est 1000 ans ?


Il n'attendit pas de réponse. Aucun de petits garçons qui encombraient la salle n'avaient la moindre idée de ce qu'était ou ce que pouvait être 1000 ans.


La plupart avait 10 et quelques années. 


_ Donc. Supposons qu'un oiseau arrive tous les 1000 ans et frôle de son aile. Du bout des plumes du bout de son aile la montagne et s'en aille ensuite. Un geste d'une seconde.


«Supposons que l'oiseau, le même oiseau, revienne 1000 ans plus tard. Et, cette fois encore, touche, touche légèrement, d'une plume de son aile, la montage de roc. De pierre. De granite. 


«Et l'oiseau s'en va encore.


«Revient 1000 ans plus tard.


«Lorsque la montagne aura été usée, réduite en sable.»


Tous les garçons supposaient prudamment n'ayant aucune idée de ce que ça signifiait.


- Lorsque la montagne aura été rasée au sol, qu'il ne restera plus qu'une dune légère, commencera le début de l'éternité. 


« C'est ce qui vous arrivera. Que ce soit au Ciel ou en Enfer.


«Si vous mourez en état de péché, vous irez en Enfer. Et vous souffrirez pour l'éternité les supplices les plus cruels que les Démons de l'Enfer, les disciples de Lucifer pourront inventer.


« Hier, nous avons vu quelques supplices et tortures illustrés par de grands peintres qui sont réservés aux damnés. 


« Mais si vous faites une bonne vie, si vous vous confessez sur le lit de votre mort, vous irez au Ciel. Et vous serez heureux pour l'éternité.

Le frère Mariste se tourna vers un des élèves.


- Sauf toi !


Tous les autres garçons regardèrent l'élève déchu. 


Le frère Mariste éleva les bras au ciel. Secoua la tête de découragement. Soudain, un éclair descendit du plafond et d'un des 2 tubes fluorescent pour frapper l'élève indiscipliné.


Le petit garçon fut foudroyé sur le coup.


Son corps de réduisit en cendre.


Le frère Mariste, se retourna vers les autres garçon.


_ Voilà ce qui peut vous arrivez.


L'homme qui venait d'entrer dans la classe et qui s'était assis sur l'unique chaise de bois vide regardait. La même classe. Le même frère Mariste. Il y en avait de différentes variétés mais c'était bien le même.


Personne ne semblait remarquer sa présence. Comme personne n'avait paru s'apercevoir de son arrivée. Pourquoi était-il entré ? C'était comme s'il avait été guidé. Comme si c'était à ce moment la chose à faire. Il avait ensuite longé le mur où était broché des dessins de saints et de martyres sanglants pour arriver jusqu'au fond de la salle de classe. 


Une fois là, il s'était assis et avait attendu.


Attendu longtemps.


Mais il ne savait pas.


À ce moment, l'homme avait rajeuni et était devenu un enfant. Un petit garçon de 6 ans. Probablement. 


Du fond de la salle, il regardait l'autre bout de la salle. Le grand mur où il y avait le frère Mariste, le bureau, le podium de 2 étages ou 2 marches sur lequel était posé le bureau, le tableau vert avec des mots à la craie et le mur sur lequel était figé le tableau. 


Il regardait l'horloge au-dessus du grand tableau vert.


Une horloge ronde tout à fait conforme et qu'on aurait pu comparer ou confondre avec une autre horloge ronde. 


Mais. 


Elle n'avait pas d'aiguille.


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État 1. 23 avril 2014


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mardi

PORTE 1. PREMIER CRIME. OU, PLUS PRÉCISÉMENT, LES 3 PREMIERS CRIMES.

Il avait monté un des escaliers. Au bout de l'escalier qu'il avait choisi, il y avait les corridors. Il prit celui de droite. Il aurait pu prendre celui de gauche. Il y avait des portes. Chiffres pairs, à droite. Chiffre impair à gauche. 

Au bout d'un certain temps, il arriva à ce qui lui semblait la porte qu'il lui fallait ouvrir. Ce qu'il fit.

La conversation était déjà commencée.

Il y avait l'avocat.

Un médecin.

Celui qui avait l'air coupable.

L'avocat trouvait son client lucide.

Le médecin aliéniste trouvait que le client de l'avocat présentait des signes évidents de.

Mais il faisait remarquer que les maladies mentales n'enlèvent pas la lucidité, ni l'intelligence d'une personne. Tout en soulignant que les maladies mentales courtcircuitent le bon fonctionnement du cerveau qui contrôle les diverses facultés de l'individu. 

Il était donc compréhensible que, lors de ce qu'il désignait comme un orage mental, il se produisait comme il arrive lors d'un jour clair, un changement soudain et inquiétant. Comme dans la nature ou chez l'humain, cela provoquent un comportement délirant.

Il arrive qu'un individu apparamment normal ou sain d'esprit peut disjoncter s'il y a un déclencheur

Et les témoins se trouveront face à une psychose.

Et il y a très peu de distance entre un témoin et une victime.


Ceux qui vivent avec des gens atteint dans leur santé mentale, plus ou moins gravement, parfois au point, d'être désigné atteint d'une maladie mentale, ceux-là comprendront.

On n'aime pas parler de ces choses là.

Mais ces choses là arrivent.

Et c'est pourquoi nous avons à juger aujourd'hui cet homme pour le meutre sordide de ses 3 enfants.

Avant d'arriver à la conclusion qu'il est ou non coupable de ces crimes évidents. Nous sommes aujourd'hui à nous interroger pour savoir s'il savait ou non ce qu'il faisait.

En effet, cette question était préoccupante.

Quant à décider s'il serait coupable ou non, on ne le ferait que lors d'une seconde étape.

La première étape était déjà difficile à supporter pour celui que tout désignait comme l'assassin, les proches de ses victimes, dont leur mère, son épouse. 

Cette pauvre femme ne pouvait que rester sidérée devant les 3 corps sanglants de ses enfants immolés sur l'autel de la folie, corps que l'on avait étendu au milieu de la pièce. 

Même s'ils étaient morts depuis un moment, il aurait pu paraître étrange de penser que le sang continuait à couler de leurs nombreuses plaies.

Comme si les blessures ne se refermaient pas.

Comme si le couteau qu'avait utilisé leur père était fait d'un métal particulier et intéressant.

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État 1. 22 avril 2014

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